Installée sur le campus de Bordeaux, EMIRE (Ensam Mixed-Reality Environment) a pour objectif d’intégrer la réalité étendue (XR) dans la formation, la recherche et le transfert technologique en familiarisant élèves et professionnels à ces technologies appliquées à des contextes industriels. Cette plateforme couvre l’ensemble du cycle de vie des produits : conception, assemblage, maintenance et contrôle.
Pour se familiariser à la prise en main d’outils de réalité augmentée immersive, les élèves de première année se sont ainsi vu proposer des travaux pratiques de 4 heures autour de la problématique suivante : « Vous êtes un nouvel opérateur d’une machine-outil et devez la mettre en route. Pour vous aider, suivez les instructions accessibles en réalité augmentée ».
Lancée en 2024, EMIRE a déjà été utilisée 243 heures l’an dernier par 563 élèves ingénieurs et a accueilli 96 heures de TP, comme dans cet exemple.
« L’idée est que l'ensemble de nos campus soit équipé d’espaces dédiés aux technologies immersives pour étudier leur apport en ingénierie collaborative, en conception mais aussi en usage classique de réalité augmentée pour un opérateur », souligne Véronique Favier.

Afin de permettre aux clunisiens d’intégrer la robotique en général, et la cobotique en particulier, à la fabrication, ROAM (Robots à Arts & Métiers) intègre à leur formation un cobot 6 axes et un robot de transport AMR. Le premier, qui partage son temps entre les ateliers et les enseignements, réalise des tâches de fabrication, chargement et assemblage, sa plateforme modulaire et déplaçable étant utilisée en mécanique et automatisme. Le second sert, quant à lui, de support pédagogique en programmation industrielle, automatisme, mécanique et gestion de production. Ensemble, ils créent un flux de transfert entre les ateliers du campus, interagissant avec diverses machines (presses à forger, machines d’usinage à commande numérique…) et offrant de nombreux sujets aux étudiants. Parmi ceux-ci, des élèves de deuxième année ont été confrontés à la problématique suivante : « Vous êtes responsable de l’atelier de fabrication de votre usine. Automatisez l’opération de forgeage à chaud : chauffage du lopin et placement dans la presse de forge ».
Si l’on se trouve ici dans le cas d’un procédé « classique » de fabrication où les robots viennent en ajout à des machines existantes, Véronique Favier souligne que la dernière édition de Global Industrie a mis en évidence une nouvelle tendance dans laquelle les robots se trouvent directement intégrés aux engins de fabrication. Aussi le campus de Lille vient-il de se doter d’une de ces machines de toute dernière génération : un automate qui permet, 24 heures sur 24, de charger et décharger facilement et rapidement des outils, rendant ainsi plus agile le processus de production et la réalisation de plus petites séries.

A l’heure de l’explosion de l’IA, l’impact environnemental du numérique constitue un enjeu majeur, en particulier dans le domaine du calcul haute performance (HPC). Proposé dans le cadre de Cassiopée, la plateforme intercampus HPC des Arts & Métiers, le projet EcoHPC vise à transformer les pratiques numériques en réduisant leur impact écologique. L’ensemble des équipements informatiques, électriques et de climatisation de la plateforme a été enrichi et équipé de capteurs IoT communicants, permettant de mesurer en temps réel la consommation énergétique des activités numériques et d’alimenter une base de données.
« Nous nous intéressons de près à l'IoT, confie Véronique Favier. Nous nous efforçons notamment d’améliorer des machines existantes pour collecter des données via des capteurs et étudier ensuite la problématique de leur stockage, leur visualisation, leur traitement - y compris par l’IA – et in fine la surveillance des procédés ».
La transition énergétique est au cœur du projet ELF. Les différents campus s’équipent aussi de matériel pour mieux appréhender les énergies alternatives. Le campus de Paris est ainsi en train de se doter d’un banc hydrogène. Celui de Bordeaux possède déjà une éolienne horizontale avec des pales de deux mètres sur lesquelles s’exercent les étudiants de première année pour concevoir des modèles de huit mètres.

Sous l’impulsion des Amis de Delage, une soixantaine d’étudiants des campus d’Angers, Châlons, Cluny et Metz se sont lancés dans cet ambitieux projet qui vise à recréer la célèbre voiture de course via des techniques modernes d’éco-conception et d’éco-fabrication. Un véritable défi alors que seule une dizaine de photos du véhicule subsiste et qu’aucun plan ni pièce d’origine n’est disponible. Ils bénéficient du soutien de partenaires industriels tels que Zeiss Group, ArcelorMittal France, Renault et Stellantis.
Pour contribuer à ELF et faire un don, c’est ici !

Comment faire écosystème ? Ou, comme le dit Éric Duverger, cofondateur de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) : « Comment faire forêt ? » Créer des alliances, des coopérations pour réussir la bascule vers le « tous ensemble » passe par la construction d’un véritable écosystème. Dans un contexte de transformation si profonde, on ne peut pas faire l’économie de se mettre à coopérer tous ensemble. C’est donc sur le thème « Embarquer son écosystème » que la session 5 – l’avant-dernière – du « parcours Industries » proposé par la CEC s’est déroulée les 16 et 17 janvier 2025, hébergée par La Ruche industrielle, à Lyon.

À partir de la rentrée 2025, le campus Arts et Métiers de Metz proposera la nouvelle formation « Matériaux et énergies décarbonés pour une industrie durable ». Conçue en partenariat avec ArcelorMittal Global R&D et Vinci Energies pour les étudiants de 3e année du programme grande école, elle offre une véritable immersion dans le monde industriel via un contrat de professionnalisation.

 

Les bibliothèques des campus Arts et Métiers ont vu leur fréquentation diminuer après le Covid. Il fallait revoir leurs missions afin de faire revenir les étudiants. La réponse – le Learning Center – a tout simplement révolutionné leur finalité. Voici l’exemple vivant de Metz.

Le contrôle de santé des structures (SHM) révolutionne la maintenance aéronautique en offrant une surveillance continue et prédictive des structures, optimisant ainsi la sécurité et réduisant les coûts et l’impact environnemental. Le projet Morpho , coordonné par le laboratoire PIMM(1), intègre capteurs, jumeaux numériques et intelligence artificielle pour le suivi et le recyclage multilatéraux complexes des structures. Ces avancées promettent de réduire les coûts de maintenance et l'empreinte écologique de ces structures tout en répondant aux exigences de l'industrie aéronautique. 

Romain Garraud (Ai. 221), délégué à la formation (DAF) de l’Union des élèves Arts et Métiers (UEAM).
Alors que la direction générale de l’École nationale supérieure d’arts et métiers a lancé, il y a plusieurs années, le vaste projet des Evolutive Learning Factories (ELF), des questionnements persistent parmi les élèves quant à l’alignement de cette transformation avec leurs besoins concrets. Actuellement, 80 % des élèves se disent « désintéressés » par les cours, et deux tiers expriment une « non-confiance » dans l’avenir de leur diplôme (1). Bien que cette tendance soit observée dans de nombreuses grandes écoles d’ingénieurs, ces inquiétudes sont renforcées par le nombre croissant de redoublements et de fins de scolarité. Dans ce contexte, une cohésion solide entre formation, industrie et élèves est essentielle pour éviter que cet outil pédagogique ne devienne une vitrine déconnectée des besoins pratiques et des réalités auxquelles les futurs ingénieurs seront confrontés.

Expert reconnu en fabrication additive et ancien élève des Arts et Métiers, Emmanuel Dunouvion (Cl. 194) milite pour une meilleure intégration des technologies innovantes dans les programmes de l’école, notamment à travers le projet ELF (Evolutive Learning Factories), visant à moderniser les formations et les équipements. Fort d’une riche expérience chez PSA, LGM et Latecoere, il s’est orienté vers l’innovation industrielle au sein de 4D Pioneers, mettant en avant des solutions durables et flexibles pour répondre aux défis actuels de l’industrie.

Il répond aux questions de Romain Garraud (Ai. 221), délégué à la formation de l’Union des élèves Arts et Métiers.

Equans Digital et Tasmane s'associent pour lancer un nouveau cabinet de conseil en stratégies : Inditto Consulting. Rencontre avec son directeur général, Philippe de Poulpiquet.

Le comité stratégique de filière « Solutions industrie du futur » a salué la récente approbation du financement du projet « Réseau des campus labellisés “Solutions industrie du futur” » (Reclassif) dans le cadre de France 2030. Laurent Champaney, directeur général de l’École nationale supérieure d’arts et métiers (Ensam), et Vincent Charvillat, directeur général adjoint de l’Institut Mines-Télécom, nous éclairent sur ce nouveau partenariat qui lie les deux établissements dans un projet ambitieux.

Parmi d’autres projets ELF qui se concrétisent, le démonstrateur au nom de code « ROAM », pour « Robot Arts et Métiers », arrive sur le campus de Cluny. Il s’agit d’un robot anthropomorphe, c’est-à-dire qu’il peut se mouvoir comme un bras humain sur six axes. Ce robot est « collaboratif » : un opérateur peut travailler avec lui sans barrières de sécurité.

 

Éric Bourdon (Li.188), directeur général adjoint du groupe cimentier international Vicat, l’un des premiers grands donateurs pour le programme ELF

« J’ai eu l’énorme chance de rentrer aux Arts alors que mon milieu social ne m’y destinait pas forcément. La confiance de mes parents, tout d’abord, puis celle de certains professeurs au lycée m’ont permis de vivre une expérience de vie au tabagn’s incroyable. J’ai mis cette expérience très riche humainement au service de mes différentes fonctions dans ma carrière. L’École m’a tellement apporté qu’il m’a semblé être de mon devoir de m’engager personnellement pour la reconnaissance de son enseignement et de son attractivité. Dans un monde en profonde transformation et notamment dans l’industrie, j’ai trouvé le programme ELF tout à fait pertinent. Je ne peux qu’encourager les alumni à contribuer, eux aussi, à cette campagne, chacun à la hauteur de ses moyens, afin d’assurer à l’École nationale supérieure des arts et métiers la meilleure adaptation possible de la formation des futurs Gadzarts à une industrie à la fois en croissance et en transition. »

En cette période des Jeux olympiques, où l’on rend hommage aux sports et aux sportifs de haut niveau, la technologie n’est jamais très loin… Adapter les équipements sportifs aux besoins individuels des athlètes, ainsi qu’aux évolutions du sport et des infrastructures est un sujet devenu récurrent dans la recherche. L'institut de biomécanique humaine Georges-Charpak (IBHGC) était à l’honneur en mars dernier sur l’espace de démonstrations « Science et Sport » de l’institut Carnot ARTS, lors du salon Global Industrie 2024. Plusieurs projets ont été dévoilés au grand public, allant de la chaussure pour sportif de haut niveau aux prothèses pour Monsieur Tout-le-Monde. Votre AMMag a profité des interventions de plusieurs chercheurs pour vous donner un aperçu de la recherche en biomécanique aux Arts et Métiers.

Lors du salon Global Industrie 2024, sur l’espace « Science et Sport » qu’ils y avaient aménagé, AMValor, l’institut Carnot ARTS et les enseignants-chercheurs de l’Ensam ont partagé pendant quatre jours avec les visiteurs leurs recherches appliquées sur les sportifs de haut niveau. Un exemple : la biomécanique comme moyen de prévention des blessures. Philippe Rouch, enseignant-chercheur à l'institut de biomécanique humaine Georges-Charpak (IBHGC), et Sébastien Davidovici, kinésithérapeute au Stade Français Paris et titulaire d’un master du LBM, devenu l’IBHGC, au campus Arts et Métiers de Paris, sont intervenus. Morceaux choisis.

Si la préparation physique est fondamentale, la préparation mentale l’est tout autant. Jean-Rémy Chardonnet, professeur des universités et directeur délégué de l'Institut de Chalon-sur-Saône, et Mickaël Campo, maître de conférences en psychologie du sport à l'université de Bourgogne et responsable de la préparation mentale à la FFR, ont partagé les résultats de leurs travaux sur la réalité virtuelle mise au service des sportifs, lors du salon Global Industrie 2024 en mars dernier.

L'expertise combinée d'ingénieurs, de physiciens et de cliniciens de différentes spécialités a conduit à la conception d'EOS, un système de radiographie numérique 3D biplane à très basse dose d'irradiation, et à des méthodes de reconstruction 3D du corps humain à partir de deux radiographies face/profil.

Depuis 1975, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) est l’acteur de la politique sportive du haut niveau en France. Grâce à des infrastructures modernes et uniques situées sur un site de 28 hectares au cœur du bois de Vincennes, à Paris, il propose une offre d’accompagnement à la haute performance sportive sous toutes ses formes, tout en pratiquant de nombreuses recherches. Rencontre avec Jean-François Robin, chargé de l’animation du réseau national ASP(1) Pôle Performance.

Cette année, le prix Mayoux-Dauriac, qui récompense la connaissance de la langue française, écrite comme orale, par les élèves-ingénieurs, a été remis au cours de la cérémonie de délivrance des bourses pour la mobilité internationale, le 24 avril à l’hôtel de l’avenue d’Iéna.

Le nouveau master « Technologies émergentes pour l’éducation et la formation » vient d’être lancé à l’institut des Arts et Métiers de Laval. Les technologies numériques se développent très vite, pendant que d’autres émergent : IA, réalité hybride, jumeau numérique… Pour que ces technologies aient un impact positif sur la formation, il faut des personnes qui les maîtrisent et qui sachent les utiliser intelligemment.

Il est parfois des sujets dont les objectifs vont au-delà de la simple optimisation d’une technique ou d’un procédé. C’est le cas du projet Sincrone, qui touche à la souveraineté technologique des secteurs naval et nucléaire.

Le 15 février dernier, le campus Arts et Métiers d’Aix-en-Provence et Airbus Helicopters ont engagé un partenariat global d’une durée d’un an renouvelable.

Une école multisite comme l’Ensam, de surcroît multiséculaire, a besoin d’être largement financée pour continuer à jouer dans la cour des grands. D’où l’opération de communication du 30 novembre dernier consistant à présenter ses différentes offres de formation. L’enjeu est d’autant plus important que la réindustrialisation nécessite un plus grand nombre de salariés formés aux métiers de l’industrie.

Pour satisfaire au mieux l’exigence de ses partenaires industriels en termes de compétences d’innovation et de réactivité, AMValor mène une politique de recrutement offensive auprès des ingénieurs de recherche, lesquels représentent plus de 80 % de ses effectifs. Aujourd’hui, 20 % de ses ingénieurs de recherche ne sont pas ressortissants français. Stéphane Desmaison, directeur d’AMValor, et Stéphanie Pulchérie, chargée de mission RH, livrent leur expérience, sans angélisme ni langue de bois. Interview croisée.

L’Ensam vient de lancer, dans ses 8 campus, une campagne de levée de fonds privés destinée à développer ses « Evolutive Learning Factories (ELF) », usines écoles connectées dédiées à la formation et à l’innovation.

À l’occasion de l’inauguration, début septembre, de la nouvelle plateforme d’usinage grande vitesse et haute performance de Cluny, 150 partenaires industriels d’AMValor étaient invités à découvrir les nouvelles installations du LaBoMaP, un laboratoire résolument tourné vers la recherche partenariale. Parmi les références clients de l’équipe clunisoise d’AMValor, on compte Airbus, ArianeGroup, Framatome, Safran, Renault… Témoignages des spécialistes de l’usinage qui accordent leur confiance.

L’institut Arts et Métiers de Laval a réuni pour une journée de lancement : Alstom, Chanel et Pôle Emploi, les trois partenaires fondateurs de sa nouvelle chaire iPerform, contractualisée avec AMValor sur « la performance collaborative via les technologies immersives et les mondes virtuels ». Ce projet de recherche ambitieux répond aux enjeux d’accélération des technologies immersives. Explications.